Mon arrivée (difficile) en Australie

Avant le départ
Je fais beaucoup de recherches pour savoir quelle banque choisir, quel forfait téléphonique prendre, préparer mon CV etc … Je suis pleine de doutes, stressée par le voyage et par la peur de l’échec. Je crains de ne pas trouver une colocation à temps et un boulot un minimum intéressant. Et, puis, je sais que les premiers jours ne seront pas faciles. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est toujours aussi difficile de partir loin même la troisième fois (quatrième si on compte mon erasmus).
Paris-Delhi, Delhi-Melbourne
Mardi 9 janvier, j’arrive de Rennes à l’aéroport CDG à 15 heures. Mon vol pour Delhi décolle à 21h30. Je m’occupe comme je peux en attendant mais j’ai l’habitude maintenant. Ce premier avion est plein, bruyant et dure huit heures. Comme lors de mon voyage en Inde, ils éteignent les lumières vers minuit pour les rallumer trois heures plus tard. C’est impossible de dormir dans ces conditions. J’ai en plus un voisin qui empiète sur ma place.
Je suis frustrée, pendant tout le trajet (sauf pour l’atterrissage) ils mettent les hublots en position « nuit » et on ne voit rien. Quand on se rapproche de la capitale indienne, on a une magnifique vue sur la ville. Ça me rappelle des souvenirs. Les 3/4 des gens sont comme moi et enchaînent sur un autre avion. Surprise, ils nous font repasser la sécurité. Je ne m’en doutais pas. Je bois donc en quatrième vitesse mes bouteilles d’eau pour les garder.
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Après trois heures dans l’aéroport, on redécolle. L’avion est de nouveau plein mais le public est différent, il n’y a pratiquement que des Indiens. La nourriture change aussi. Elle n’était déjà pas terrible elle devient immangeable. Je passe, en l’espace de 24 heures, 20 heures dans un avion. Les 12 heures d’avion du Delhi-Melbourne sont interminables. Air India propose très peu de films (en dehors de Bollywood). J’en regarde trois, écoute de la musique et essaye de dormir. A noter, dans Juno ils ont carrément supprimé le moment où elle fait un doigt d’honneur. En plus du bruit de l’avion habituel, il y a un bourdonnement très fort et incessant. A rajouter à ça, la gamine derrière moi hurle régulièrement.
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Deux heures avant l’atterrissage je craque, je n’en peux plus. J’ai besoin de bouger de ce siège, besoin de prendre l’air, besoin de dormir et que ce bruit s’arrête. Je savais que j’aurais un coup de blues mais aussi rapidement je ne m’y attendais pas. Je me dis que je me suis surestimée en partant aussi loin et qu’enchaîner deux PVT n’est pas une bonne idée. Une heure avant l’arrivée à Melbourne, ils remettent les hublots en position jour. Je peux enfin un peu profiter du paysage. On voit un superbe spectacle quand l’avion finit par croiser le lever du soleil. Je remarque aussi ces terres désertiques sans aucune maison à la ronde. Puis, j’aperçois pour la première fois Melbourne. Le centre des affaires est assez impressionnant vu du ciel. Je suis agréablement surprise.
Et, enfin, l’Australie …
Jeudi 11 janvier, à 7 heures du matin (21 heures en France), l’avion se pose (enfin) en Australie. Je n’attends pas beaucoup pour passer la douane. Je dis bonjour à la douanière et j’explique que je viens avec un WHV (PVT). Ce à quoi elle répond qu’elle le verra avec sa machine (en gros que je parle pour rien) et ne pose aucune question. Je n’ai ni tampon sur mon passeport ni document officiel comme j’ai eu au Canada lors de la validation de mon PVT.
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Je prends le skybus pour aller au centre (durée – 30 minutes). Ça coûte quand même presque 20$ mais avec mes valises c’est la meilleure option. Du peu que je vois, Melbourne semble bien plus joli que Toronto. J’arrive à la gare, achète ma Myki card et prends le train pour rejoindre mon airbnb. De porte à porte, le voyage aura duré 37 heures.
Comme prévu, la host vient me chercher à la station ce qui est adorable. Sa bonne humeur et la découverte de la maison me remontent un peu le moral. Je suis épuisée par la nuit blanche dans l’avion et, en plus, c’est l’heure de se coucher en France. Mais, je me force à tenir jusqu’à 20 heures. Je vais faire des courses. Il fait 36°C et trop chaud d’un coup comme ça c’est insupportable. Je finis par me coucher un peu avant 19 heures après m’être endormie en faisait de l’ordinateur (une première). Bienvenue en Australie Maïté ! (PS: le lendemain ça allait déjà beaucoup mieux).

🐨

2 Replies to “Mon arrivée (difficile) en Australie”

  1. Welcome! Il est dans quel quartier ton airbnb ?

    1. Merci 🙂 Il est à West Footscray.

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