Nous sommes le 29 août. En déposant mes valises je vois que mon vol a deux heures de retard. Il ne part plus à 13h30 mais 15h30. J’attends un long moment à l’aéroport ce qui ne fait qu’augmenter mon stress (j’ai peur de l’avion).

On apprend que la raison du retard c’est « l’arrivée tardive de l’appareil ». C’est une excuse à la SNCF ça. La veille, en m’enregistrant en ligne j’ai pu choisir une place côté hublot. Je n’ai qu’un voisin car je suis tout au fond de l’avion. Comme d’habitude, les cinq premières minutes suivant le décollage je crois que je vais mourir. Le vol se passe bien. Mon voisin est sympa. Pour m’occuper pendant ces huit heures je regarde « Le petit prince », puis j’essaye de dormir en écoutant de la musique. Et, pour finir, je regarde un épisode de NCIS et un film chinois sous-titré an anglais (#whynot). 

Niveau trajet : on a vu les cotes françaises, anglaises et irlandaises. Puis il y a eu des nuages pendant plusieurs heures. J’avais hâte de survoler le Canada pour voir le paysage. Finalement, je n’étais pas du bon côté et il n’y avait rien à voir. Un peu avant l’arrivée, on voit apparaître le quadrillage si particulier de l’Amérique du nord et plein de maisons. On passe au dessus de l’aéroport … le pilote fait un demi-tour pour revenir et atterrir. Je n’aime pas du tout ce genre de manœuvres mais ça nous permet de voir le lac et le centre de Toronto au loin.

La queue pour la douane dure environ une heure. Les canadiens font une autre queue où il y a des bornes pour qu’ils scannent eux-mêmes leurs passeports. Il y a deux files où les douaniers parlent français.

C’est mon tour, je dis que j’ai un working holiday visa (PVT). Il me demande si c’est la première fois que je viens au Canada. Et me dit à la fin « welcome to Canada ». Puis, je dois faire une seconde queue de 30 minutes. Je redis à ce douanier la même chose et lui donne la lettre d’introduction. Il se trompe sur la durée du permis donc je le corrige. Il demande seulement à voir ma preuve de fonds. Il me questionne aussi sur mes études, quels sont mes diplômes. Il m’interroge sur ce que je compte faire au Canada. Je réponds que je souhaite trouver un travail. Quel type de travail ? me demande-t-il. Je dis que je ne sais pas. Il insiste alors je lui sors un des secteurs qui m’intéressent. Petit comique, comment je peux savoir où je vais trouver du boulot ?

Il m’imprime la feuille contenant mon permis. Et là, surprise, il me conseille d’attendre à côté pour avoir mon numéro de sécurité sociale. J’avais beau avoir fait pas mal de recherches je ne savais pas du tout que c’était possible de le faire à l’aéroport. Du coup, troisième queue de quinze minutes. La dame me pose quelques questions et en cinq minutes j’ai mon numéro de sécurité sociale.

Enfin, c’est le moment de récupérer mes valises deux heures après avoir atterri. Je suis épuisée. Je regarde dans la pièce toutes les valises sans propriétaire et fini par les retrouver. Juste avant de prendre le train pour aller vers le centre ville je vois qu’il fait nuit. Il est 20h15. Euh, ce n’est pas censé être l’été ? A la sortie de la gare, je ne suis pas sure de la direction où il faut que j’aille. Je regarde sur mon portable l’imprim écran que j’avais fait. Une dame vient me voir pour me renseigner parce que « you look a bit lost » (vous semblez un peu perdue). Merci madame ! Mon airbnb est à 10 minutes à pieds.

Une fois en bas du bâtiment, une enveloppe m’attend comme prévu dans la boite aux lettres. Je monte un premier escalier très serré donc je galère avec mes valises. J’ouvre la porte de l’appartement … il y a de nouveau un escalier serré – arg. Il fait chaud en plus. Je découvre ma chambre qui est plus sympa que sur les photos. Je m’installe, prends une douche et me couche.

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« All adventures, especially into new territory, are scary. » – Sally Ride
[Toutes les aventures, en particulier dans un nouveau territoire, sont effrayantes.]