Cher Canada, merci pour ces 15 mois

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J’ai décidé de quitter Toronto quelques jours avant mes 15 mois au Canada. Je repars en janvier 2018 pour un PVT en Australie ! Dans cet article, j’ai envie de détailler quatre points importants de cette expatriation.
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J’ai pu revivre en Amérique du Nord
Mes collègues m’ont presque tous posé deux questions : pourquoi le Canada ? Est-ce que tu souhaites y rester ? Et, j’ai été honnête. Je ne suis venue au Canada que pour sa proximité avec les Etats-Unis et l’impossibilité pour moi de trouver un moyen de revivre aux Etats-Unis.
Je repars du Canada avec un coup de cœur toujours aussi fort pour les Etats-Unis mais pas d’attachement envers le Canada. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas – pourquoi aime-t-on une ville ou un pays plus qu’un autre ? Peut-être qu’au final on garde un lien inexplicable avec l’endroit où a lieu notre première expatriation ? J’ai une « love-hate relationship » avec Toronto. Parfois, j’adore cette ville et d’autres jours pas du tout. En tout cas, j’ai eu une belle expérience au Canada même si au bout d’un an j’ai ressenti l’envie de changer de pays. 
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Un PVT plus « travail » que « vacances »
J’ai un « permis vacances-travail » (PVT) et finalement mon année a été essentiellement tournée vers le travail.
En plus d’un plein-temps à VIA, j’ai donné des cours de tutorat de français tout au long de l’année. Travailler dans les trains c’était sympa et j’avais de super collègues. Mais, cela signifiait vivre sans aucun emploi du temps, sans avoir de jours de repos fixes. Bref, impossible de pouvoir planifier des voyages et trouver quelqu’un pour m’accompagner.
Si j’ai moins voyagé que ce que j’espérais, c’est qu’il y a peu à voir autour de Toronto.  L’Ontario, province où se situe Toronto, est plus grande que la France et l’Espagne combinées. La distance entre les villes/lieux à voir n’aide pas. Le réseau de bus et de train est quasiment inexistant et coûte très cher. Même l’avion est hors de prix sauf pour quelques destinations comme la Floride, Cancún ou Cuba (qui ont un point commun). Sans voiture, on est très limité. Je ne m’y attendais pas, il était tellement facile de voyager au sein des USA (#USAforever).
Je reste contente de la tournure qu’a pris mon année. J’ai pu mettre des sous de côté pour ma prochaine expatriation. Certes, parfois je me demande comment se serait passé mon année si j’avais choisi Vancouver. Mais, je pense que j’aurais du faire face aux mêmes obstacles.
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L’expatriation est un challenge mais si enrichissante
J’aime vivre à l’étranger pour le challenge quotidien que ça représente. La langue n’est pas la même, la culture est différente et cela présente un intérêt que je ne retrouve pas quand je suis en France. Peu en parlent et peut-être que certains ne le vivent pas mais les premiers jours sont difficiles.
Challenge n°1 : l’adaptation.
J’en ai parlé ici (+). J’ai systématiquement un coup de blues lorsque je pars seule. C’est dû à la fatigue du voyage, au stress face à l’inconnu et au jet lag. On arrive dans un nouveau pays et on ne peut pas s’empêcher de comparer. En France, j’ai mes proches, mes habitudes, un certain confort et de la bonne nourriture … Il faut arriver à arrêter de penser à avant et se faire à ce qu’on a maintenant. Il faut s’habituer à être seul dans une ville où on ne connait personne.
Challenge n°2 : l’installation.
Une fois le coup de blues passé (ou pendant), il faut ouvrir un compte en banque, acheter une carte de téléphone ou encore trouver où faire ses courses. C’est chiant mais ce n’est rien comparé au reste. En effet, il faut trouver un endroit où vivre, chercher un travail et créer des amitiés. Tout ça en même temps. 
Ces deux étapes complétées, il ne reste plus qu’à en profiter et réaliser le maximum de projets et envies.
Le Canada n’est pas un eldorado
Il y a quelques mois, il y a eu un (énième) reportage en France sur les Français partant tenter leur chance au Canada. Comme toujours, ils ne prenaient pour exemple que les personnes ayant réussi professionnellement au Canada. On ne parle pas de ceux qui ne s’y plaisent pas, qui ne trouvent pas de boulot ou/et qui rentrent avant.
Il faut arrêter de montrer cette image fausse et non représentative. Ce qu’on entend en France sur le Canada n’est pas la réalité.
Le Canada est un pays comme un autre. Oui, le taux de chômage est moins élevé qu’en France et les gens plus sympas mais ça s’arrête là. On en parle des deux semaines de vacances, de la flexibilité extrême au travail ou du coût très élevé de la vie à Toronto ? On ne vous dit pas qu’il faut accepter de mettre sa vie de côté pour son travail. Que l’hiver est rude et qu’il dure cinq mois. Que la culture veut qu’on soit mielleux et qu’il y a une fausseté qui n’existe pas en France.
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D’ici quelques semaines, je vais tout recommencer à zéro pour la troisième fois. J’ai hâte de voir ce que l’Australie me réserve.

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« You will never be completely at home again, because part of your heart always will be elsewhere. » – Miriam Adeney

2 Replies to “Cher Canada, merci pour ces 15 mois”

  1. J’ai été très heureuse de suivre ces 15 mois au Canada, et j’ai hâte de pouvoir lire la suite de tes aventures en Australie 😀
    C’est intéressant de connaître ton ressenti sur la vie au Canada après tout ce temps passé là-bas, en effet il n’y a pas d’Eldorado, mais tu as su tirer du positif de cette expérience !
    Bonne chance pour la suite en tout cas !

    1. Merci beaucoup. Le plaisir a été réciproque !

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